Je lis à peu près tout ce qui me tombe sous la main : maîtres du polar moderne ou romanciers des siècles passés, romans de gare, histoires à l’eau de rose, auteurs classiques, poètes grecs, biographie de Nabila (ben oui, j’étais curieux et alors ?)… je n’ai aucune fierté littéraire. Mais je me suis aperçu que, dans cette pléthore de titres et de genres, très peu d’ouvrages concernaient, finalement le théâtre. Coup de bol, quelques jours auparavant, on m’avait offert un petit livre d’un peu plus de soixante-dix pages, intitulé Aurore et Jules. J’ai donc suspendu un temps ma lecture du bouquin de Nabila (je dois quand même faire de longues pauses entre chaque chapitre pour me remettre – je plaisante, bien sûr, il est bien et puis je n’ai aucune envie d’avoir des problèmes avec ses fans –.) pour me plonger dans cette magnifique comédie en deux actes de Yves Michel.
Je ne vous présente pas l’auteur et son parcours artistique impressionnant, on trouve plein d’infos le concernant sur le web, mais je vais vous parler de cette œuvre écrite, je crois, en quelques jours seulement.
Il s’agit d’un face à face entre Aurore Dupin, baronne Dudevant et Jules Sandeau, à l’occasion de leurs retrouvailles. J’en vois d’ici quelques-uns, au fond de la classe, qui froncent les sourcils en se demandant « c’est qui ces deux zon zon ? ». Eh bien si vous lisez le livre, ce que je vous invite fortement à faire, vous découvrirez qu’il s’agit de George Sand et de son ancien amant, un écrivain extrêmement prolixe (pardon pour ceux qui savaient déjà). Vous y apprendrez plein de choses sur cette romancière très « libérée » et tellement en avance sur son temps. Elle y évoque ses nombreux amants, ses joies et ses peines, ses œuvres et ses débuts avec Jules…, a priori une pièce qui pourrait être chiante, écrite sous la plume d’un pseudo « poëtintello » d’émission littéraire de minuit sur Arté. Sauf que Yves Michel y a juste mis un truc en plus, dont il possède une bonne dose en réserve : le talent.
J’attends avec impatience de voir les acteurs sur scène.