Les grands aventuriers oubliés : Edmund Hillary – Tenzing Norgay

Edmund Hillary – Tenzing Norgay : sur le toit du monde. 

Ils ont risqué leur vie, ont fait avancer la connaissance, nous ont fait rêver et ont donné naissance à la légende. Ce sont ces hommes et ces femmes, parfois célèbres en leur temps ou simplement restés dans l’ombre et dont les noms tombent lentement, mais inexorablement dans l’oubli que je vous présente ici.

L’expédition britannique progressait lentement, trop lentement sur les pentes abruptes du mont Everest. Malgré les températures extrêmes, avoisinant moins trente degrés Celsius à cette altitude, les sujets de la Couronne poussaient leurs forces jusqu’à leur extrême limite. Il faut dire que l’enjeu était de taille : être les premiers à atteindre le toit du monde. Nous étions en 1953 et plusieurs tentatives infructueuses avaient déjà eu lieu. L’honneur était en jeu.

En tête de la colonne un grand type, dont les vêtements de haute montagne cachaient l’aspect filiforme et un plus petit à la physionomie résolument népalaise, ouvraient la marche.

Edmund Hillary avait été choisi, bien qu’il ne soit pas anglais, pour avoir l’insigne honneur de planter le drapeau britannique sur le plus haut sommet du monde. Il s’était adjoint les services d’un Sherpa très expérimenté : Tenzing Norgay.

Le 29 mai, après une nuit dantesque durant laquelle le froid les a tenus éveillés pour ne pas mourir gelés, Hillary et Norgay s’élancent à l’assaut des derniers mètres et parviennent à vaincre le géant de pierre.

Lequel des deux a véritablement atteint le sommet en premier ? C’est probablement Norgay, mais pour des raisons d’amitié les deux hommes déclareront l’avoir vaincu ensemble, ce qui en soi n’est pas faux. Pourtant, officiellement, Hillary sera considéré comme le premier à avoir conquit l’Everest, diplomatie oblige. Il sera d’ailleurs anobli pour cet exploit.

L’homme est né en 1919 et à toujours montré un goût immodéré pour l’aventure. À seize ans, il découvre l’alpinisme. Quelques années plus tard, il fera une première tentative avortée pour se hisser sur le Toit du Monde. Après sa victoire de 1953 en compagnie de Tenzing Norgay, il gravira encore une dizaine de sommets himalayens. Parmi bien d’autres exploits, cet aventurier au sens noble du terme épinglera également à son tableau une expédition au Pôle Sud. Il sera le troisième à l’atteindre.

Mais l’Himalaya reste son grand amour, il y fera construire écoles, hôpitaux, pistes d’atterrissage, ponts… et sera surnommé par les locaux : Burra Sahib (l’homme grand).

Celui qui refusait qu’on l’appelle Sir, malgré son anoblissement, préférant le simple surnom d’Ed, mourra d’une crise cardiaque en 2008 à l’âge de 88 ans.

Sources :

  • Le Nouvel Observateur
  • L’Humanité
  • Victoire sur l’Everest – John Hunt, Ed. Arthaud – 2014

Le mystérieux point Némo

Nous avons tous eu, un jour ou l’autre, l’envie irrépressible de partir loin de nos congénères, des tracasseries de la vie quotidienne et de la civilisation. Mais où aller pour mettre le plus de distance entre nous et les autres ? Eh bien il existe un endroit qui correspond à nos attentes. Il s’appelle le Point Némo.

Le point Némo est une terre émergée, au beau milieu de l’Océan Pacifique (48° 50′ S, 123° 20′ O), située à 2688 kilomètres des premières côtes. Il n’y a aucun autre lieu sur notre planète plus éloigné des autres. À tel point que parfois, les astronautes qui gravitent en orbite autour de la terre à environ 400 kilomètres d’altitude deviennent les plus proches voisins de ce rocher isolé. Un bon conseil, évitez de faire naufrage sur le point Némo, aussi surnommé « Pôle maritime d’inaccessibilité », car vous seriez alors entouré d’une étendue d’eau de 22 millions de kilomètres carrés totalement dépourvue de terres émergées.

Les fonds marins de cette zone recèlent toutefois des trésors assez inattendus. En effet, vu l’isolement et l’éloignement des routes maritimes, c’est là que les agences spatiales décident de faire retomber les satellites et engins spatiaux divers en fin de vie.

Des satellites mais pas que…

Le Bloop est un écho détecté à plusieurs reprises à 5000 kilomètres de là,  par la NOAA – National Oceanic and Atmospheric Administration – durant l’été 1997 et provenant justement de la région du point Némo, totalement inexplorée. Plusieurs théories ont été avancées : un tremblement de glace où le cri d’un animal encore inconnu… bien plus gros qu’une baleine bleue. Mais la théorie du tremblement de glace semble privilégiée. Qui sait ?

Je vous ai même trouvé un lien où vous pourrez écouter ce fameux Bloop : Ecoutez le Bloop.

Source : http://sciencepost.fr/

Aurore et Jules

Je lis à peu près tout ce qui me tombe sous la main : maîtres du polar moderne ou romanciers des siècles passés, romans de gare, histoires à l’eau de rose, auteurs classiques, poètes grecs, biographie de Nabila (ben oui, j’étais curieux et alors ?)… je n’ai aucune fierté littéraire. Mais je me suis aperçu que, dans cette pléthore de titres et de genres, très peu d’ouvrages concernaient, finalement le théâtre. Coup de bol, quelques jours auparavant, on m’avait offert un petit livre d’un peu plus de soixante-dix pages, intitulé Aurore et Jules. J’ai donc suspendu un temps ma lecture du bouquin de Nabila (je dois quand même faire de longues pauses entre chaque chapitre pour me remettre – je plaisante, bien sûr, il est bien et puis je n’ai aucune envie d’avoir des problèmes avec ses fans –.) pour me plonger dans cette magnifique comédie en deux actes de Yves Michel.

Je ne vous présente pas l’auteur et son parcours artistique impressionnant, on trouve plein d’infos le concernant sur le web, mais je vais vous parler de cette œuvre écrite, je crois, en quelques jours seulement.

Il s’agit d’un face à face entre Aurore Dupin, baronne Dudevant et Jules Sandeau, à l’occasion de leurs retrouvailles. J’en vois d’ici quelques-uns, au fond de la classe, qui froncent les sourcils en se demandant « c’est qui ces deux zon zon ? ». Eh bien si vous lisez le livre, ce que je vous invite fortement à faire, vous découvrirez qu’il s’agit de George Sand et de son ancien amant, un écrivain extrêmement prolixe (pardon pour ceux qui savaient déjà). Vous y apprendrez plein de choses sur cette romancière très « libérée » et tellement en avance sur son temps. Elle y évoque ses nombreux amants, ses joies et ses peines, ses œuvres et ses débuts avec Jules…, a priori une pièce qui pourrait être chiante, écrite sous la plume d’un pseudo « poëtintello » d’émission littéraire de minuit sur Arté. Sauf que Yves Michel y a juste mis un truc en plus, dont il possède une bonne dose en réserve : le talent.

J’attends avec impatience de voir les acteurs sur scène.